à l'ombre de ma vie, un rêve...

21 novembre 2005

ça va ?

non, pas vraiment...

un problème ?

il est revenu

chris est revenu ?

oui, je l'ai vu hier. Il m'a appelé...

et tu l'as vu ???

il voulait me voir et... enfin... tu sais que... j'ai toujours attendu ça...

vous avez baisé ?

il était une fois... une rupture

le héros : un jeune homme, lui n'a pas encore trente ans
il aime passionnément, une passion sans doute factice ou éteinte
mais elle a existé, lui en est persuadé
il s’apprête à retrouver l’homme qu’il aime
pour le quitter…
ils se sont aimés
ils s’aiment
ils s’aimeront encore
mais leur destinée n’approuve pas cet amour, elle préfère le piment des trahisons, des séparations, des retrouvailles. Elle leur donne du temps, pour grandir, séduire, s’enlaidir…
chris l’attend, il vient de rentrer. Il pense à ses prochaines vacances, ses éventuelles rencontres, nombreuses comme il le souhaite et loin de lui. Il veut vivre, sortir de cet amour, cette routine qui l’enferme dans un monde sans désir et lui fait perdre toute émotion
lui souffre de cet amour avorté, il sait qu’il est trop tard, que chris le trompera dans quelques jours, il refuse cette fatalité
que les cœurs saignent, s’ils ne battent plus
lui monte les escaliers, il réfléchit encore et toujours, il dit non, il dit oui, tout peut changer après tout
mais il connaît la fin, le calvaire des mises à mort
le rêve s’est fragilisé, sa raison l’a emporté
la séparation devient plus intime, lui s’habitue aux échecs, la rupture semble familière, telle une amie qui cherche à vous protéger
elle lui susurre à l’oreille : lui va quitter lui
il arrive devant la porte apaisé…

toi qui me vois, ne m’oublie pas…

vous avez toujours rêvé de le revoir et voilà qu’il vous appelle, qu’il a besoin de vous
vous accourez, vous ne pouvez faire autrement
vous êtes calme,vous êtes guéri
il est là, il pleure, lui l’a quitté
vous comprenez
vous souffrez à votre tour, vous montrez de l’empathie
n’avez-vous pas connu ce sentiment d’abandon, de désespoir ?
mais l’espoir n’est pas permis, vous êtes guéri
il pleure dans vos bras, se rapproche de vous, cette étreinte l’aide à supporter le manque de lui
alors vous lui caressez la nuque, vous aimez les souvenirs
la nuit sera douce et sexuelle
vous n’êtes pas un remplaçant, vous préférez donner l’orgasme
vos corps se réveillent, se rappellent les gestes d’autrefois
cette sensation se teinte d’amertume : vos gestes sont plus fluides, les enchaînements complices, cela n’avait jamais existé
le diagnostic est sans appel : vous êtes guéri…
vous partez au matin, vous avez compris
tout est fini