Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Colore la vie [by loulOujane]

1 mai 2006

à toi qui es revenu

je te promets d'être sage
je te promets d'être heureux
et malgré les nuages
quelques sombres présages
tu as bravé ta peur
pour exaucer mon voeux

Publicité
Publicité
22 avril 2006

si j'mourais

maman serait triste
mes soeurs seraient tristes
si j'mourais

mémé serait triste
anneso serait triste
et dorothée...

je perdrais ma vie
et mes insomnies
si j'mourais

ne plus voir jean-yves
mathieu et céline
si j'mourais 

je veux bien survivre
et en faire des films
quitte à rester

produire ceux d'aymeric
donner la réplique
sans trembler

  je ferais des fêtes
avec mes amis
tout l'été 

je serais célèbre
bien avant ma mort
pour craner

mais dans cette vie telle
il manque des je t'aime
sans excès

une part de moi-même
s'est brûlée les ailes 
l'a quitté

et depuis ce jour
je cherche son amour
sans trouver 

il a fui ma vie
dépouillé mes rêves
à jamais

3 avril 2006

à vrai dire, je ne sais plus trop où j'en suis

lundi boulot
lundi c'est aujourd'hui
formation aussi, donc on n'est pas vraiment au boulot, on porte pas la cravate
c'était bien, loin du quotidien, des habitudes, de nos vies...

inconvénient aussi
car ça laisse du temps
pour penser que thibault et moi, c'est fini
lundi, c'est vraiment raviolis
oh, c'est pas un pire lundi, j'en ai connu de plus dramatiques
mais ça laisse songeur

il y a un peu plus de 24h, je faisais l'amour à mon mec comme un fou
enfin, nous étions deux à faire les fous
4 ou 5 fois, je ne me rappelle plus
pas vraiment de record pour des passionnés, les passionnés me comprendront
c'était bien, on se retrouvait, on se faisait jouir à tour de rôle
je n'ai jamais trouvé relation si fusionnelle, partenaire aussi complice et compliqué
il n'est pas le seul, c'est d'ailleurs moi qui ai décidé de l'abandonner, sur un coup de tête
d'autres raisons mystérieuses ont animé mon choix mais je ne suis pas encore prêt à vous les offrir
je l'ai sans doute quitté de peur qu'il ne me quitte le premier
il est jeune, il m'aurait quitté...
manque de confiance en soi ???
je ne voulais pas souffrir, beaucoup de lacheté

j'ai souvent pleuré depuis
hier encore plus
quand j'ai compris que c'était fini, irrémédiable
il manque l'étincelle
il ne veut plus
il me faisait l'amour et je savais que je le perdais
je lui faisais l'amour et il me mentait
nous faisions l'amour, égoistes passionnés ou amants désaffectés
tu as même dit : je voulais te protéger

j'ai tout voulu
j'ai jamais aimé les belles histoires
quand je t'ai vu la 1ère fois, c'était déjà fini
j'avais déjà pris la fuite
je ne voulais que l'essentiel : s'aimer tous les deux
mon caprice accompli, il fallait le protéger
lâche, trompeur, violeur de sentiments
gerbe la vie puisque mon coeur n'y croit plus

14 mars 2006

ce qu'il pense de tout ça...

C'est l'histoire d'un garçon qui, un soir, peu de temps après avoir eu Internet, tombe pratiquement par hasard sur un site de chat. Il est très excité à l'idée de pouvoir parler à autant de mecs. Ce soir-là, le jeune homme parle à de nombreuses personnes, il ne s'attend pas vraiment à quelque chose, enfin si, mais pas à ce qui va lui arriver. En feuilletant les mille et un pseudos, sa curiosité ne fait que croître, il n'a jamais vu de telles choses. Il y a de tout - ce genre de site est comme une sorte de supermarché,tout le monde essaye de se vendre plus ou moins, en montrant grâce à des photos leurs meilleurs atouts, et dans le milieu gay, les atouts sont souvent réduits à une partie du corps.

Il découvre les perversités des uns, les envies des autres, jusqu'au moment où il tombe sur la photo d'un pseudo. Pourtant rien d'exceptionnel : une photo où l'on découvre un bas-ventre dévoilé par le tee-shirt légèrement relevé. Mais le garçon est intrigué et décide de cliquer d'en savoir plus sur cet homme qui porte le pseudo de louloujane, bien étrange comme pseudo. Le jeune homme attend le téléchargement des photos, quand tout à coup il aperçoit le visage de ce louloujane, il est comme absorbé, intrigué devant cette expression de visage qui le rend terriblement attirant. Il est captivé et veut absolument en savoir plus sur cette personne, il lui envoie un message sur le site, cela aboutit à un échange d'adresses msn.


Le ton est donné, ils se taquinent et commence alors un jeu de séduction. Ils parlent jusqu'à plus d'heures, et décident de se reparler dès le lendemain. Le jeune homme est comme sur un nuage, il y a tellement longtemps qu'il n'a pas eu autant de complicité avec un mec. A vrai dire, le jeune homme ne croit plus en rien, surtout plus en l'amour. Pour lui, l'amour n'est plus qu'un vague souvenir. Mais cette rencontre de l'autre va bouleverser sa vision sans qu'il puisse contrôler quoi que ce soit. De ces paroles échangées, le jeune homme est heureux d'avoir rencontré virtuellement ce louloujane, il n'a qu'une hâte, c'est d'être demain soir pour reparler à celui-ci.
[le lendemain]Il est fatigué, il est presque 11H du soir et sa rencontre n'est toujours pas connectée, il perd patience, devient triste, jusqu'au moment où en bas à droite il aperçoit louloujane qui vient de se connecter. Il saute sur son clavier et s'empresse de lui parler. C'est à partir de ce moment que les choses ont commencé à prendre de l'ampleur, une complicité est née, ils se parlent jusqu'à deux voire trois heures du matin, la fatigue se fait ressentir mais l'excitation de ce que va dire l'autre est trop forte. Le jeune homme ne peut pas résister, il est mort de fatigue mais n'a pas envie de se déconnecter, une journée c'est trop long pour pouvoir lui reparler, donc il profite au maximum des instants qui lui sont accordés. Ce qui n'était qu'une rencontre virtuelle évolue, ils s'appellent tous les soirs pendant deux semaines, commencent à avoir de l'affection.


Mais louloujane est un homme de 31ans, il n'envisage rien de sérieux avec un mec de 20 ans et ne voit pas l'intérêt dans ce cas-là d'envisager un soupçon d'histoire. Le jeune homme ne tient pas compte de ces indications, il est  déterminé à le rencontrer et sait que cela va se produire.
Une opportunité s'offre à eux. Bien que le jeune homme n'habite pas dans la même ville, il prend rdv chez le coiffeur qui se trouve dans la même ville que son louloujane. Une fois le coiffeur terminé, il doit attendre encore un peu avant de voir ce mec qui le charrie depuis deux semaines, ce mec qui s'est donné à lui en se dévoilant pendant deux semaines. La boule au ventre, l'estomac se noue, quant enfin il reçoit l'appel attendu. Ils se donnent rdv, se voient, continuent leur jeu ambiguë, prennent un verre ensemble, et tout cela dans un jeu de séduction. Louloujane invite ce jeune homme à boire un verre chez lui, il accepte. Le jeu de séduction est fini, le prédateur a hypnotisé sa proie, elle ne peut plus rien faire à part se laisser charmer.


Louloujane sait que cela n'est pas raisonnable mais il veut continuer à voir cette personne. Quelque temps plus tard ils se revoient. Là, c'est un rdv plus officiel, c'est la veille de la st valentin. Ils découvrent leurs corps. Le jeune homme se sent tellement bien avec lui que son plaisir premier est de satisfaire son mec, il prend son pied à voir ce que l'autre ressent, et cela est tellement plus jouissif que de jouir soi-même. Il ne s'arrête plus, font l'amour jusqu'à la déraison. Le jeune homme se sent vraiment en parfaite harmonie, il redécouvre l'immensité de faire l'amour avec quelqu'un quand on a des sentiments. Au réveil ils refont l'amour, et cette fois, c'est le déclic, le jeune homme éprouve des sentiments. Mais il déchante très vite quand son mec lui dit qu'il faut qu'il prenne le train et qu'il ne peut le raccompagner. A ce moment précis, le jeune homme a le sentiment d'avoir encore été trompé, abusé. Sa colère ou plutôt son dégoût refait apparition, surtout quand son mec lui dit qu'il a fait du shopping avec son amie dans l’après-midi. Il se sent désabusé car c'était leur première nuit ensemble, il ne voulait pas être considéré comme n'importe qui.


Louloujane est quelqu’un de très impulsif, il fait ce qu'il a envie et ne réfléchit pas à ce que pense l'autre, des conséquences que peut avoir un certain comportement sur la personne avec qui il est. Mais sa raison reprend le dessus du moins avec ce jeune homme, il arrive à se faire pardonner. Tout retourne dans l'ordre, le jeune homme se sent de mieux en mieux avec son mec, ça lui fait d'ailleurs terriblement bizarre de se dire qu'il est avec quelqu'un sérieusement, il n'a pas envie de le tromper, il est de plus en plus attaché.
Quand des personnes lui disent que ce louloujane est un beau parleur, qu'il ne se soucie pas du mal qu'il peut faire, il apprend tellement de choses qu'il commence à avoir peur, peur de souffrir, d'avoir cru aux belles paroles d'un charmeur. Mais il ne veut rien entendre et sait qu'avec lui il est sincère. Ils se revoient, s'attachent en plus, s'aiment mais ne se le disent pas,  pas besoin pour le jeune homme de le dire car il lui montre qu'il est à lui, que c'est sa possession.

Le jeune homme n'avait jamais connu cela auparavant pourtant Dieu sait qu'il en a rencontré des mecs. Jamais il n'avait pris un tel plaisir avec quelqu'un, pire que l'orgasme. Ils se connaissent jusqu'au bout des doigts et savent l'attente de l'autre.

Jusqu'au jour où ce louloujane a une remise en question ou plutôt un bilan, ils n'ont pas les mêmes vies : l'un travaille et l'autre est encore au lycée, pas les mêmes centres d'intérêts, pas les mêmes envies. Ils sont tellement opposés mais aussi tellement proches, deux personnes qui s'aiment ne doivent-elles pas être ensemble? L'âge qui à première vue n'est pas une barrière en devient une très vite, au détriment de deux amants qui s'aiment, que faire quand on est dans cette situation. OUBLIER? Impossible quand on aime une personne. Se remettre ensemble? Le choix est tellement difficile, se remettre ensemble pour devenir inséparable pendant un certain temps mais affronter à nouveau la réalité.
Le jeune homme souffre et ne trouve toujours pas de réponse à son amant qui lui est devenu interdit. Interdit de toucher au risque de pleurer, interdit de parler sous peine de replonger, interdit de l'aimer car aimer c'est être aimé, tant d'interdits lui empoisonnent la vie, il aime et sait qu'on l'aime  Pourquoi a-t-il continué alors que tout ceci n'était que purement virtuel à la base, maintenant il se voit malheureux et sans réponse.

Toi le louloujane qui est rentré dans son coeur agit comme il faut que tu agisses.

13 mars 2006

pour tout vous dire

tu prends de la place
tu prends trop de place
je le vois bien, mon coeur en souffre
il pleure déjà, il dit : " non, t'es pas guéri, tu vas trop vite !!!"
il pense qu'on va se casser la gueule
moi je suis bien obligé de l'écouter, c'est mon coeur quand même mais là j'hésite, ça fait depuis un moment que je ne me suis pas posé...

nous, on s'est connus fin janvier
je dis ça parce que j'ai fait le tri dans mon portable, j'ai effacé les messages inutiles et j'ai relu les tiens
un mois quand même
c'est flatteur pour toi
prometteur pour moi
ça change, ça fait plaisir
t'es arrivé par hasard
sur msn, ça fonctionnait, enfin le feeling, on s'entendait quoi
je ne pensais pas à autre chose
puis on a décidé de se voir
moi je ne voulais rien ; forcément, t'as 20 ans
mais bon on s'est vus
je n'ai rien dit à personne, j'ai gardé mon secret
je n'inquiétais personne...

ça s'est passé un samedi
t'avais coiffeur dans l'après-midi mais t'es resté pour me voir
suis sorti de la fnac, tu ne me trouvais pas, un vrai débile (rire)
puis je t'ai vu et je me suis dit merde, il est bo
j'ai toujours eu beaucoup de mal à résister aux mecs qui me plaisent
alors j'ai mordu, j'ai critiqué tes cheveux...

nous sommes allés boire un verre,
moi j'en profitais, j'assurais grave, à la limite du détachement
toi tu étais plus dans l'intimidation, en retrait, tu m'observais
je ne sais pas où nous allions, je m'en foutais un peu
mais j'étais content, tu me plaisais
alors on s'est revus
plusieurs fois
parce que nous avions décidé d'être ensemble

c'était il y a 6 semaines environ
depuis je t'ai quitté
malgré nos sentiments
je préfère penser que c'est mieux même si je suis triste
et je n'ose même pas imaginer le mal que je t'ai fait
j'ai des envies, revenir avec toi, te faire l'amour, te regarder dans les yeux, te sourire
t'es mon bébé et je t'ai quitté
quand nous serons plus grands, je t'expliquerai

Publicité
Publicité
27 janvier 2006

poème de l'Xtraction (amoureuse)

le plus étonnant
c'est d'y penser
nonchalemment
régulièrement
c'est effrayant

la solution :
rire un bon coup (pour)
vider la peur...
noyer le dégoût
qui flottent au gré de mes humeurs
dans Ma p’tite tête
pour finalement
sortir de ces eaux troubles et envahissantes
et de nouveau
croire en de joyeux lendemains
demain ?

que j'aime être à tes côtés même si je rêve à présent
à l'imparfait


pour p.

16 janvier 2006

texte en promo chez lidl oh oh oh

Ne meurs pas

Je meurs si je veux, c’est moi qui décide
Pov’con

J’vais l’dire à ta mère

Ma mère est morte
Dans l’cul


Ce soir, je collectionne mais pas n’importe quoi

Depuis longtemps j’ai jeté pin’s, collection de mecs, tickets de cinéma

Aujourd’hui, je prends un nouveau départ, je collectionne les expressions, en fait, j’expressionne

Exemple : ma vie est un désastre affectif !!!!!!!!!!!

[Oups, c’est fort ça]

J’exprime par les points d’exclamation tout le désespoir contenu dans cette phrase simple mais dramatique

Dites-vous bien qu’au moment où vous la lisez, vous devez obligatoirement souligner toute la détresse de la situation :
MA VIE EST UN DESASTRE AFFECTIF !!!!!!!!!!!!

Plus vous criez, plus les gens comprendront qu’il s’agit bien d’un appel au secours

Mais bon, dans un cas pareil, c’est peine perdue, c’est chacun pour soi, chacun sa merde

Pourquoi ? Suffit de demander aux célibataires qui vous entourent…

Bon OK ils vous diront : tu n’es pas seul… mais la quantité n’a jamais remplacé la qualité : noyé dans la masse, personne ne vous écoute, personne ne vous entend (alors si en plus vous vous faites niquer par un alien, c’est vraiment pas de chance, vous collectionnez plus que les expressions vous / j’assume ce jeu de mot en rapport avec le film ALIEN et la phrase culte « dans l’espace personne… »)

Alors je pourrais pleurer là maintenant, juste pour vous mettre dans la mouise, vous voler un  peu de pitié, c’est si facile mais je vous connais, bande de scélérats, vous en profiterez pour me déverser toute l’indigence d’une vie sentimentale réduite à néant. Je vois très bien ce que vous cherchez : me voler la vedette. On vous retrouvera dans la rue, adossé contre un mur, voir allongé, les yeux vides, le corps mou. Un passant s’arrêtera et me demandera « que lui est-il arrivé ? »,

je répondrai alors « rien, il s’est vidé »

-la misère affective, nouveau fléau du XXIe siècle…
-ne parlez pas trop vite, demain, ce sera peut-être vous ! lâcherai-je cyniquement

Il me regardera, effrayé puis se mettra à courir

Et moi le poursuivant, je crierai : ben oui on n’est pas au spectacle, mec, alors avec tes constats à deux balles, tu te casses et tu vas chier ailleurs !!!!!!!!!!

enfin je m’égare car à dire vrai, au début, je pensais à « désert sentimental » qui s’est mué par la suite en désert affectif mais bon comme je n’étais toujours pas satisfait, j’ai tranché et le désastre est arrivé

je vous sens fébrile, tout retourné

pourtant j’assume et je l’écris : je préfère désastre à désert

et vous direz : il réfléchit trop, sans doute, et vous aurez raison mais bon il y a plus de chance qu’on vous trouve dans un désastre que dans un désert

Mon choix est donc fait, j’ambitionne quelques pleurs de mon vivant

N’essayez pas, je ne changerai pas d’avis

Mon désir de gloire me perdra, j’accepte mon destin d’artiste maudit

La discussion est close.


L’homme est un loup pour l’homme

Et ma main dans ta gueule ???
Ok, je m’emporte un peu ce soir
Juste un peu mais c’est comme ça qu’on t’aime

7 janvier 2006

dans ma campagne

nostalgie                                                                                       jeune1

je revis ces moments
quand j'étais petit
pourquoi aujourd'hui, maintenant ?
j'y réfléchis, pourquoi mes souvenirs refont surface ?
j'ai ma petite idée et ça ne me surprend pas

une musique, une époque – like a prayer – et je fais ce voyage vers mon passé

il était une fois un petit garçon qui vivait avec sa famille en appartement


Il me reste peu de souvenirs de cette période, vraiment très peu.
Je me souviens de la grande allée que je remontais pour faire quelques courses, elle me semblait si interminable et pourtant elle ne devait faire que deux ou trois cent mètres. Mais ça restait long pour mes petites jambes d'enfant. Je regagnais un mini centre commercial, petits commerces que l'on trouve fréquemment au centre d'un quartier HLM ; actuellement ils sont en cours de réhabilitation, ça donne un peu d'espoir, on oublie comme on peut la politique d'abandon que ces grands ensembles ont vécu...
Je me souviens de ces escaliers parce que je n'avais pas le droit d'utiliser l'ascenseur, de ce terrain de foot en face de l'immeuble, de ma chambre si grande pour moi qui était si petit, forcément.

Anecdote : j'ai déjà un long passé de dissimulateur derrière moi
Explication : quand ma mère nettoyait le sol de la salle à manger, il m'était impossible de sortir de ma chambre qui donnait sur cette pièce. Prisonnier de ma chambre qui devenait si petite d'un coup, je restais sur le pas de la porte près à reprendre ma liberté dès que la peine fut levée. Autrement dit, je regardais ma mère passer la serpillière abandonnant mes nombreux jouets à une solitude éphémère.
Une fois, à l'embrasure de la porte, je mâchouillais un chewing-gum bouche fermée. J'étais bien conscient de jouer avec l'autorité parentale : non seulement il m'était interdit d'en manger (les ruminants n'étaient pas autorisés à la maison) mais j'avais réussi à trouver le moyen de m'en procurer (mes parents s'aperçurent assez rapidement que j'étais un enfant rusé).

Bref, sans m'en rendre compte, je venais de déclarer la guerre. Bien que rusé, ma grande expérience de la vie ne me protégeait pas de mes croyances de petit garçon, à savoir que même si je n’ouvrais pas la bouche, ça ne rendait pas moins mon chewing-gum invisible.

Maman : jette ton chewing-gum.
Moi : je n'ai pas de chewing-gum.
Maman : tu me prends pour une imbécile avec ta bouche fermée, jette ton chewing-gum, on s'expliquera après.

Il ne fallait pas bousculer ma mère dans ses travaux ménagers.
Bref, j'avais perdu la bataille du chewing-gum mais ce n'est que bien plus tard que je compris que ces batailles perdues ne faisaient que participer à l’élaboration de mon moi intérieur.


Bref, après quelques années en HLM vint le moment pour mes parents de quitter cette vie de locataires. Pour cela, il fallait acheter, devenir propriétaires, doux rêve de chaque ouvrier. Leur choix s'arrêta sur une jolie petite maison mitoyenne dans le village de Santes.

Quitter ma cage d'escaliers signifiait pour moi de grands bouleversements : la perte de certains repères, la fin de tendres amitiés (ma 1ère copine était black au doux prénom de Circée je crois) et une nouvelle vie ternie par de nombreux doutes. A 7 ans, je devais déjà me reconstruire, refaire mon trou alors que mes parents partaient en terrain conquis en retrouvant le frère de mon père : tonton. Trahison...
Il était hors de question que je parte seul, je décidais d'emmener mes soeurs avec moi, mes deux chères soeurs qui avaient enfin droit de vie dans ma nouvelle existence...

6 janvier 2006

prémonition

on est le combien aujourd'hui ?
le 17, pas vraiment une date à retenir

me suis levé tôt, j'ai trainé sur le net puis suis allé au boulot
à 17h30, me suis cassé direction maison
les filles n'étaient pas rentrées
j'ai pris une douche puis j'ai déambulé dans les rayons de la fnac
mon vendeur n'était pas là et même s'il bossait, je n'aurais pas eu le culot de l'aborder
j'ai une vie dramatique moi moi MOI...
à la fnac, j'ai fait comme d'hab soit un pti tour chez madonna puis je me suis posé rayon bd
j'aime bien
suis retombé sur des bd pour filles "je veux le prince charmant" tomes 1et 2 et j'ai découvert "les aventures de lovely goretta" de cécily (petit bijou de finesse et de lourdeur réalistes, j'adore)
j'ai craqué, j'ai acheté les 3, pour moi mais aussi pour les filles
j'avais déjà corrompu doro sur "je veux le prince charmant"

je me sens un peu seul ces jours-ci, je me pose beaucoup de questions, j'essaie de comprendre certaines choses, j'essaie de trouver qui je suis
alors je cherche mais c'est loin d'être facile

ajout du 080506,
quelques jours plus tard, Thibault est venu m'aborder sur le net, sans arrière-pensées, pour me découvrir
je n'ai pas compris tout de suite que j'étais tombé sur le 3e homme de ma vie, le héros des quelques textes qui vont suivre
cette histoire est finie à présent mais je garde le faible espoir que tout recommence un jour car je suis, hélas, un rêveur...
je me trompe sûrement mais j'aimerais un jour croire un peu plus en mes rêves qui s'amusent souvent à prendre le pas sur la réalité !

Trois mois de thib's addict, c'est déjà pas si mal

5 décembre 2005

de mes lèvres ces mots impurs

cl1

parfois
j'aimerais que tout soit plus simple,
qu'il vienne vers moi,
qu'il prenne le temps de savoir qui je suis
mais pour ne pas changer,
il ne répond pas à mes attentes, à mes désirs 
je ne peux rien lui reprocher,
c'est à peine s'il sait que j'existe
et je n'ai rien à lui offrir de particulier 
il serait temps que je devienne une oeuvre d'art,
qu'on puisse enfin s'intéresser à moi, qu'il puisse enfin... ;) 
je rêve, tu rêves, il rêve, nous rêvons... je ne cesserai jamais de rêver



cl2

il est là
il me regarde
il veut jouer avec moi 
il ne sait pas encore qu'il est tombé sur le pire manipulateur que dieu ait créé
(ce qui me donne sans doute une certaine légitimité) 
je le laisse venir à moi,
je l'appâte,
j'abats mes cartes lentement,
oui,
je prends mon temps avant de l'amener où je veux....
il va bientôt goûter à mon corps mais je tiens à ce qu’il joue encore avec mon esprit 
la combinaison des deux est détonante,
pire qu’un rail de coke 
plus dure sera la chute !



cl3

Bois de boulogne,
assis sur un banc :
j’observe
plusieurs mecs passent devant moi
certains esquissent un sourire,
mignons la plupart
mais je reste inerte
depuis 2 jours 3 heures et ces secondes qui passent il m’a quitté
je n’ai pas demandé la raison
ça m’aurait achevé une nouvelle fois
je préfère garder le rythme
je travaille (plus que de raison)
je mange (péniblement) mais je n’ai pas encore décidé de tout oublier
j’enfonce encore un peu plus la lame dans ma chair pour  pouvoir enfin admettre et pleurer

Publicité
Publicité
1 2 > >>
Colore la vie [by loulOujane]
Publicité
Colore la vie [by loulOujane]
Archives
Derniers commentaires
Publicité